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Lorsque vous vous lancez dans la création d’une entreprise, un des premiers choix cruciaux est celui du statut juridique. Vous avez probablement déjà entendu parler de la SASU et de la SARL, deux options populaires parmi les entrepreneurs. Mais attention, même si elles semblent proches, ces deux formes juridiques répondent à des besoins très différents. Alors, laquelle choisir ? Cet article vous guide à travers leurs principales caractéristiques pour vous aider à faire un choix éclairé.
Créer une entreprise seul ou à plusieurs
La principale différence entre SARL ou SASU réside dans le nombre d’associés. La SASU est idéale pour les entrepreneurs solitaires, offrant une grande flexibilité, notamment pour la gestion et la cession d’actions, qui peut se faire facilement et sans l’accord d’autres associés. C’est un avantage pour ceux qui souhaitent faire évoluer leur capital ou intégrer des investisseurs rapidement.
À l’inverse, la SARL nécessite au moins deux associés et impose un cadre plus structuré. Par exemple, la cession de parts sociales est plus encadrée, souvent soumise à l’approbation des autres associés, ce qui assure un meilleur contrôle mais peut ralentir le processus. Ce statut est donc plus adapté à des projets en collaboration, comme les entreprises familiales ou entre partenaires.
Un cadre juridique flexible ou rigide
La SASU séduit par sa souplesse de gestion. En effet, l’entrepreneur fixe librement les règles de fonctionnement de la société, qu’il s’agisse des prises de décision ou de la gouvernance. Cette flexibilité peut être un atout majeur pour les entrepreneurs souhaitant faire évoluer leur activité ou accueillir facilement des investisseurs.
En revanche, la SARL est plus rigide, car ses règles offrent un cadre juridique plus sécurisé, mais avec moins de marge de manœuvre pour l’organisation interne. Cette structure rassure souvent les associés novices, car elle encadre plus strictement la gestion de la société et évite certains abus de pouvoir.
La protection sociale du dirigeant
Le régime social du dirigeant est un point à ne pas négliger, car il peut vite vous faire perdre de l’argent. En SASU, le président bénéficie du statut d’assimilé salarié, ce qui lui permet donc de bénéficier d’une couverture sociale similaire à celle des salariés, sauf en matière de chômage. Cela peut être un avantage si vous recherchez une protection sociale complète, bien que les cotisations sociales soient en contrepartie plus élevées.
Pour ce qui est de la SARL, le régime social applicable dépend du nombre de parts détenues. Si le gérant est associé majoritaire, il relève du régime des travailleurs non salariés (TNS), avec une couverture sociale plus limitée, mais des cotisations moins coûteuses. Or, si le gérant est minoritaire ou non associé, il bénéficie du régime des assimilés salariés, comme en SASU.
Des points communs sur la fiscalité
Les deux statuts juridiques sont soumis par défaut à l’impôt sur les sociétés (IS), au taux de 25 %. Un taux réduit de 15 % s’applique aux premiers 42 500 € de bénéfices, sous certaines conditions, notamment un chiffre d’affaires inférieur à 10 millions d’euros.
Il est également possible d’opter pour l’impôt sur le revenu (IR) pendant les cinq premières années d’activité. Cette option peut être pertinente si les associés préfèrent que les bénéfices de l’entreprise soient directement intégrés à leur revenu personnel, mais il est important de noter que le montant final des impôts dépendra des revenus personnels de chaque associé. Cette solution peut donc être intéressante pour certains, mais elle n’est pas forcément avantageuse dans toutes les situations.
Les formalités de création
Les démarches de création d’une SASU ou d’une SARL sont plutôt similaires : la rédaction des statuts de société, le dépôt du capital social, la publication d’une annonce légale ou encore les démarches de création à effectuer en ligne. Toutefois, vous devez savoir que la rédaction des statuts d’une SASU est plus flexible, ce qui permet davantage de personnaliser l’objet de certaines clauses. La SARL, quant à elle, suit des modèles plus stricts, ce qui peut simplifier le processus pour certains entrepreneurs.
En résumé, le choix entre la SASU et la SARL dépend surtout de votre situation personnelle et de vos objectifs d’entreprise. La SASU offre flexibilité et indépendance, idéale pour un entrepreneur seul, tandis que la SARL propose un cadre plus rigide et sécurisé pour des projets en équipe. Il est essentiel d’évaluer vos besoins à long terme avant de trancher.
